L’association Développement sans Frontière(DSF), basée à Ouahigouya, capitale de la région du Nord a réuni le mardi 19 décembre 2023, les acteurs de l’enseignement technique et professionnel pour échanger sur l’opportunité de la réalisation du lycée technique et professionnel au sein de son complexe éducatif Zoodo.
S’affichant comme un acteur incontournable dans l’éducation dans la région du Nord, l’association développement sans frontière après l’initiative du cycle primaire, du post-primaire et secondaire a installé depuis plus d’une dizaine d’années un centre de formation aux métiers au sein de son complexe éducatif Zoodo. Ce centre a permis la formation de plusieurs jeunes dans des filières comme la mécanique automobile, le génie civile, le génie électrique, la construction métallique et la coupe couture. Les apprenants de ce centre ressortent tous avec le certificat de qualification professionnel (CQP).
Depuis deux ans, DSF a étoffé son offre en termes de formation professionnelle par l’installation d’un incubateur permettant aux recrus de s’offrir le brevet de qualification professionnelle (BQP). Au regard des résultats appréciables de cette expérience, DSF entend renforcer son leadership dans le secteur de la formation professionnelle et du même coup renforcer sa contribution à l’offre d’une formation professionnelle plus pointue et affinée. Au cours de cet atelier de réflexion, elle a étalé sa vision à travers trois (3) préoccupations majeures.
Quelle opportunité pour les jeunes de poursuivre la formation professionnelle après le brevet de qualification professionnelle (BQP) ? Comment rejoindre l’enseignement technique sans être titulaire du BEPC ? Pour un apprenant qui opte pour la formation technique après le CEPE, quel temps de parcours pour obtenir un BAC PRO? En claire DSF veut faire en sorte que ses élèves du centre de formation aux métiers puissent poursuivre leur formation pour obtenir des diplômes de CEAP et de BP et aussi permettre à ceux de l’enseignement classique détenteur du BEPC de s’orienter vers l’enseignement technique pour se munir du BP, ou du BAC professionnel.
Un attelage qui permettra de créer une complémentarité des différentes composantes du complexe éducatif Zoodo pour améliorer le niveau de connaissances et de compétences des jeunes, cela pour favoriser leur employabilité dans le sens d’une réduction de la pauvreté dans la région du Nord. A l’issue des travaux en plénière, les participants ont largement approuvé cette vision de DSF de se doter d’un lycée technique et professionnel au sein du complexe éducatif Zoodo.
Pour le coordonnateur de l’association Développement sans frontière, Salifou Sodré malgré des contraintes relevées, les participants ont mentionné de nombreuses opportunités justifiant la création d’un lycée technique et professionnel. Le directeur provincial de la Jeunesse et de la promotion de l’Entreprenariat des jeunes a apprécié le dévouement de DSF dans le secteur de la formation aux métiers marqué par la formation de plusieurs jeunes déjà insérés ou porteurs d’entreprise.
Il confirme que l’idée et l’opérationnalisation d’un lycée technique et professionnel s’inscrit en droite ligne de la politique gouvernementale consistant à élever le niveau de connaissances de la population active et plus particulièrement des jeunes pour favoriser leur insertion dans les emplois aujourd’hui et les métiers porteurs de demain afin de stimuler la croissance économique et de réduire la pauvreté .
C’est la même vision que DSF s’est fixée qui est de contribuer au développement du capital humain par la mise à disposition d’une expertise de jeunes qualifiés dans le corps des métiers porteurs pour la croissance économique du Burkina Faso.
Pour le directeur provincial des Enseignements post-primaire et secondaire du Yatenga Idrissa Belem, la demande est forte en ce qui concerne le volet enseignement technique et professionnel, c’est pourquoi il est convaincu que DSF fait œuvre utile en se penchant sur la réalisation du lycée technique et professionnel.
En plus des directeurs provinciaux de la jeunesse et des Enseignements post-primaire, d’autres experts avertis du domaine qui ont pris part à la rencontre ont encouragé à concrétiser sa vision.
Cette volonté de DSF de contribuer à l’employabilité des jeunes à travers la formation technique et professionnelle est fortement soutenue par ses traditionnels partenaires comme la Fondation Wol et la Fondation Wilde GAZEN des Pays-Bas
Dicko Hamadoum(Stagiaire)