Face à la détérioration de la situation sécuritaire au Burkina Faso, le Groupe d’Actions pour la promotion, l’Eduction et la Formation de la Femme et de la Jeune fille (GAPEF) a initié en collaboration avec l’Association Zama Nooma et le Ministère de la Défense et des Anciens combattants une campagne de reboisement civilo-militaire de reboisement et de cohésion sociale : arbre de l’espérance ». Le top de départ de l’édition 2024 donné le 02 septembre 2024 a été marquée à Ouahigouya par une plantation de plusieurs espèces d’arbres au camp Zondoma et une conférence publique.
Pour l’édition 2024 de cette campagne de reboisement, les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands pour mettre en exergue le thème de l’activité : « S’unir pour bâtir une paix durable au Burkina Faso : je m’engage. » A cette occasion, les forces de défense et de sécurité ont montré qu’en plus de manier les armes, ils sont engagés dans divers domaines contribuant à l’épanouissement de l’être humain. Au camp Zondoma ce 02 septembre, les civils et les militaires, côte à côte ont mis en terre les espèces d’arbres retenues dans une ambiance conviviale.
Les planteurs du jour ont traduit leur engagement à veiller pour un meilleur entretien des arbres plantés. Autorités coutumières et religieuses, citoyens Lamda, FDS n’ont pas marchandé leur participation pour marquer cet évènement d’une pierre blanche.
A entendre la présidente du GAPEF, Dr Kyelem , Couldiaty Justine , il est prévu l’installation de jardins nutritifs comportant environ 1000 espèces d’arbres pour offrir une alimentation saine et équilibrée aux familles victimes des affres de l’insécurité.
Le capitaine Elisée Ouédraogo tout en appréciant la pertinence de cette activité, s’est réjouie de la forte mobilisation de la jeunesse. Il dit être convaincu qu’une collaboration permanente et franche entre les jeunes et les FDS est indispensable pour mettre les terroristes hors d’état de nuire.
Ces instants de frottement, d’échanges, de familiarisation entre FDS et civils se sont poursuivis au Centre d’écoute pour jeunes de Ouahigouya au moment de la conférence publique. Après un mot introductif sur la nécessaire collaboration entre composante civilo- militaire et police pour la stabilisation et la construction d’une paix durable, le facilitateur a abordé une question principale portant sur les facteurs essentiels et stratégies hardies pour stabiliser et bâtir une paix durable au Faso. S’appesantissant sur le rôle des acteurs. Il a énuméré quelques pistes qui pourraient permettre le retour de la paix et le renforcement de la cohésion sociale.
Au cours des échanges il a été question de la dénonciation des fauteurs de trouble et des malfaiteurs, de la sécurité des dénonciateurs, des abus qui surviennent dans les relations entre civils et militaires et des complicités. Annonce a été faite de la création d’une plateforme dénommée « Gendarme » qui sera un outil de dénonciation.
Insistant sur l’importance de l’activité, la présidente de l’APEF , Dr Kyelem Justine Couldiaty , fera remarquer qu’il s’agit de magnifier la cohésion, la collaboration et l’unité nationale, indispensable pour relever le défi qui se pose à notre nation.
Le conseiller technique du gouverneur de la région du Nord, Issouf Sawadogo a pour sa part souligné que cette initiative à multiples valeurs, rentrant dans le cadre de la préservation de l’environnement et du renforcement de la cohésion sociale mérite d’être soutenue et dupliquée.
Notons qu’en plus du reboisement et de la conférence publique, l’édition 2024 de la campagne de reboisement civilo-militaire de reboisement et de cohésion sociale : arbre de l’espérance » est étoffée par une formation de 500 scolaires et étudiants au civisme, au patriotisme, à la prévention des conflits et extrémisme violent, à l’entreprenariat et aux activités militaires.
Faso nord info