15 mai au Passoré : Développer durablement  sur le socle de nos valeurs culturelles

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Le  Centre d’Apprentissage et de Développement Artistique et Artisanal (CADAAY), de Yako a abrité le 15 mai 2024 le forum culturel intergénérationnel de Yako organisé par l’association Nug-Tuuma sous le thème « dialogue culturel pour la cohésion sociale et le développement endogène »

 Prestations de troupes traditionnelles, exposition d’objets d’art, de mains locales,    d’échanges entre les populations, le menu de la célébration de la journée du 15 mai  sous l’égide de l’association Nug-tuuma a été riche et varié. Dès 7h30 mn, les invités à cette journée ont commencé à prendre place à l’espace du Centre d’Apprentissage et de Développement Artistique et Artisanal (CADAAY).

Les détenteurs des savoirs culturels dans les différentes localités de la province du Passoré n’entendaient pas rester en marge de cette célébration. Très ému, le président du Centre d’Apprentissage et de développement artistique et artisanal ( CADAAY), Hamidou Rabdo  a  fait remarquer qu’en  cette période , où des individus mal intentionnées surfent sur l’effritement de la cohésion sociale  pour sceller le glas de  la  déperdition totale de la nation burkinabé , il urge que dans chaque contrée , les habitants ressuscitent et revalorisent les  valeurs qui jadis constituaient les fondements de la  cohésion , de la  solidarité et du respect mutuel , de l’engagement , de l’intégrité et du patriotisme .  

Ces valeurs qui caractérisaient le mode de vie de nos devanciers garantissaient une union solide entre les communautés et il était difficile de les disloquer. L’individualisme exacerbé de nos jours, l’effritement des liens sociaux ont relégué au second plan nos valeurs de patriotisme et de fraternité d’antan, toute chose facilitant la pénétration  de l’ennemi dans nos sociétés. 

 Pour Hamidou Rabdo, nous devons tirer leçon de nos égarements et renouer avec les valeurs qui fortifient notre vivre ensemble. Il rappelle que la culture est un des piliers du développement durable et qu’il n’est pas possible de concevoir un développement  qui ne respecterait pas la préservation de nos droits culturels, de nos identités, de nos langues et de nos modes de vie.

Selon le chef du village de Godin, il n’y a pas d’issue possible pour celui qui ignore ses origines.  Tout comme la plante ne peut survivre dans un milieu inadapté, aucun homme ne pourrait s’épanouir en dehors de son substrat culturel. Il dit ne pas prôner un repli à soi, mais la valorisation de notre culture dans le concert d’autres cultures dans ce monde dit planétaire

À entendre le parrain de ce forum, Jean Marie Koalga, coordonnateur du slow Food, nos choix pour notre émergence doivent impérativement se reposer sur notre identité. L’homme intelligent soutient-il « est celui qui sait interroger son environnement immédiat afin de pallier aux difficultés existentielles ».

Et de marteler « Celui qui ne sait pas d’où il vient, ne saura pas où il part ». Les invités disent avoir beaucoup appris de ce forum et souhaitent que de tels cadres se multiplient pour permettre un réel partage et une meilleure appropriation de nos valeurs.

Faso nord info


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