Le Centre d’Information et de Formation en matière de Droits Humains en Afrique(CIFDHA) a organisé ,les 21, 22, 23 mai à Yako , province de la région du Nord du Burkina Faso , un atelier d’échanges et de sensibilisation sur l’importance de la protection et du respect des droits humains à l’intention d’autorités coutumières, religieuses et de leaders communautaires de la province du Passoré
Cet atelier a consisté à outiller les 15 participants sur les questions des droits humains, la nécessité de leur respect et protection et d’échanger avec eux sur le rôle qu’ils peuvent jouer dans la protection et le respect des droits humains.
« On a pas importé les droits humains. Les parents n’ont pas eu besoin du blanc pour dire que cela est interdit. Les droits humains sont connus dans nos traditions et il faut les valoriser, c’est universel. Que tu sois rouge, jaune ou blanc, tu possèdes des droits », c’est par ces mots que le directeur exécutif du CIFDHA, Inoussa Kafando a planté le décor.
Il a fait comprendre que depuis plusieurs années, le Burkina Faso à l’instar des autres pays du Sahel est en proie à une crise multidimensionnelle. Aux crises sociales et politiques, s’est ajoutée une crise sécuritaire et humanitaire, avec de multiples allégations de violations et d’atteintes graves aux droits humains ». C’est pourquoi, le CIFDHA indique-t-il, pour apporter sa contribution à la protection des droits humains, met en œuvre depuis 2021 un projet de promotion et de protection des droits humains avec l’appui financier de l’Institut Danois des Droits de l’Homme (IDDH) et de l’Union Européenne.
Cette formation à Yako rentre dans le cadre de la mise en œuvre des activités de ce projet. Selon lui, le choix de la région du Nord et particulièrement la ville de Yako est loin d’être un fait du hasard. Le directeur exécutif du CIFDHA a fait comprendre que cette localité attaquée par les terroristes enregistre incontestablement de multiples violations des droits humains et il s’impose donc de donner toutes les connaissances nécessaires aux différents leaders afin qu’ils soient capables de les circonscrire sinon les atténuer. Inoussa Kafando a souhaité qu’au sortir de cette formation, les participants soient des relais pour préserver et promouvoir le respect des droits humains au sein de leurs communautés.
Après le mot introductif du premier responsable du CIFDHA, le facilitateur Zakaria Bayilou, directeur régional des droits humains du centre Nord à travers une démarche participative a éclairé la lanterne des participants sur la définition des droits humains , les principes , la classification , les sources et finalités des droits, les instruments qui régissent la promotion des droits humains , les mécanismes de protection , les acteurs impliqués , le rôle et les responsabilités des leaders religieux et coutumiers , les droits humains en situation de conflits armés , de trouble ou de tensions internes etc. .
Tribune d’échanges et de partages, le facilitateur et ses interlocuteurs ont convenu que le respect des droits humains est plus jamais nécessaire dans ce contexte de crise sécuritaire et que chacun doit jouer sa participation.
Ils ont échangé sur des stratégies à développer et des actions à mener pour que dans la province du Passoré la promotion et le respect des droits soient compris, et respectés et portés par tous.
En rappel, ce projet mis en œuvre 2021 par le CIFDHA avec l’appui financier de l’Institut Danois des droits de l’homme et de l’Union européenne consiste au monotoring, à la rédaction de rapports, à des plaidoyers/sensibilisation, à des renforcements de capacités pour une amélioration des droits humains dans le contexte de la crise de crise sécuritaire. Créée en 2009, le Centre d’information et de formation en matière de droits humains (CIFDHA) à son siège basée à Ouagadougou
Faso nord info