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Le journal l’Économiste du Faso dans sa parution du lundi 20 novembre 2023 a publié le rapport 2021 de la contribution des ONG/ Associations et fondations pour assister les personnes vulnérables et soutenir le relèvement économique. Un document rendu public par le ministère en charge de l’Économie et des Finances en novembre 2022 dans lequel la Fédération nationale des groupements naam (FNGN) occupe le 3éme rang après deux organisations internationales à savoir Compassion internationale et Save the children international. Avec un investissement de 7 milliards en 2021, la Fédération nationale des groupements naam est la seule organisation locale figurant parmi les 10 premiers classés sur 370 ONG/Associations dont 48 nationales.
Visionnaire, patriote, révolutionnaire sans armes, entrepreneur social, organisateur hors pair, infatigable travailleur, fantassin du développement, champion du combat pour la sécurité alimentaire, beaucoup de qualificatifs à l’endroit du Docteur Bernard Lédéa Ouédraogo fondateur de la Fédération Nationale des Groupements naams (FNGN) au point qu’après son décès le 25 octobre 2017, de nombreuses personnes doutaient de la capacité de ses héritiers à porter et à poursuivre ses œuvres. A ceux qui émettaient de telles inquiétudes, Bernard Lédéa de son vivant droit dans ses bottes leur rétorquait que l’appropriation du savoir –faire par ses proches collaborateurs, par des milliers de paysans permettrait de consolider les acquis et de les pérenniser. Comme un prophète, 6 ans après son rappel par son créateur, ses propos tiennent bien la route.
Nomewendé Joël Ouédraogo, l’actuel président de la FNGN et son équipe ont bien épousé cette philosophie de celui-là qu’on avait attribué le titre d’entrepreneur social « Travailler avec son cœur, son corps, son âme, réfléchir intelligemment, galvaniser et faire confiance ». Affrontant les adversités , Joël en bon manager s’est approprié les lignes directrices de la fédération pour mieux les affiner et les dérouler avec méthode . En témoigne les résultats du rapport 2021 du ministère de l’Économie et des Finances sur la contribution des ONG-ASSOCIATIONS –Fondations au développement élevant la FNGN au 3éme rang des contributeurs après deux organisations internationales.
Ce qui est encore plus réconfortant, de sa catégorie d’organisation locale, elle est la seule à figurer parmi les 10 meilleurs contributeurs avec un investissement de 7 milliards en 2021. Autre fait marquant, l’évolution de la FNGN est en phase avec sa vision bien imprimée sous son logo « Le développement c’est comme une germination », comme pour dire qu’il faut avancer pas à pas avec toute l’attention nécessaire pour permettre à la graine de pousser , de grandir et de porter des fruits qui puissent être récoltés . Ce qui explique qu’au 8éme rang dans le top 10 des grands investisseurs avec 3,34 milliards FCFA en 2019 selon le rapport du ministère de l’Économie et des Finances, la Fédération Nationale des Groupements naams est passée au 7éme rang en 2020 pour 5, 47 milliards de FCFA d’investissements pour bondir au 3éme rang avec 7 milliards de réalisations en 2021 .
Ce bond en avant est loin d’être un fait du hasard. Ce sont les fruits d’un paquet d’activités déroulé à travers la protection de l’environnement, la récupération des terres dégradées, la transformation des produits locaux, les greniers de sécurité alimentaire, la distribution des semences, les énergies renouvelables, la micro-finance, l’alphabétisation , la communication pour le changement de comportement , la consolidation de la paix et du vivre ensemble le tout arrimé sur les concepts du « Développer sans abimer » et de « l’auto-responsabilisation du monde paysan ».
La tâche est d’autant plus ardue pour Joël et ses collaborateurs en ces temps de crise financière au niveau international marquée par la rareté des financements pour la conduite des projets. Il a fallu multiplier les initiatives endogènes. Économiste qu’il est, l’actuel président a dû faire appel à des outils de gestion en conformant par exemple les greniers de sécurité alimentaire aux normes d’une coopérative et en normalisant les Baoré traditionnels de crédits en une structure de microfinance digne de ce nom. Ces deux structures font parties intégrante de la stratégie des groupements à bâtir son autonomisation.
Les Baoré traditionnels de crédits qui se veut une banque des paysans, conçue sous le modèle des caisses villageoises de solidarité se charge de mobiliser l’épargne locale pour en faire de petits crédits au bénéfice du monde rural sans faire recours à des subventions extérieures. Cette structure de micro-fiance s’est fixée pour objectif d’assurer l’autonomie financière et juridique de la FNGN et ses membres.
La grille de programme de la radio « Voix du Paysan » s’est étoffée avec de nouveaux projets sur la cohésion sociale, la paix et le vivre ensemble. A ces innovations, il faut ajouter celles apportées au centre Basnéré, doté d’une boutique commerciale plus attrayante, d’une unité de transformation de la tomate . Les actions de communication s’intensifieront bientôt avec le lancement d’une chaine de télévision.
Poursuivant son ancrage, la visibilité de ses actions et leur pérennisation, le bureau exécutif de la fédération a signé le 20 décembre 2021 un accord-cadre de coopération avec l’Université de Ouahigouya. Premier accord du genre entre une organisation paysanne et une université, cet acte selon les responsables de l’Université résulte d’un processus de mise en place d’un laboratoire communautaire devant permettre aux acteurs de terrain de partager leurs expériences avec les étudiants avec pour finalité le rapprochement de l’Université de Ouahigouya à son environnement socio-économique.
Entre autres objectifs, faciliter le transfert des technologies des projets de recherche, favoriser les passerelles entre les deux institutions, établir un programme commun de formation à la carte, mettre à la disposition de la fédération des étudiants formés aux métiers agricoles, des changements climatiques, de l’agro-industrie et de développer des stratégies communes de mobilisation de ressources financières. Jugeant important cet accord de coopération, le président des groupements naams, Joël Ouédraogo a souhaité que le coté recherche du temple du savoir vienne appuyer les savoirs endogènes du monde paysan pour envisager une nouvelle approche qui va permettre un développement intégral et durable.
Autres conventions non moins importantes, celle signée entre Alio système Energy et la FNGN en 2021 afin de faciliter l’accès à l’énergie renouvelle à moins coût aux populations en milieu rural et une autre paraphée avec l’ONG EDUCO afin de mutualiser les actions pour renforcer la résilience des populations dans ce contexte d’insécurité.
Mais avant, le 1er octobre 2020 sous la houlette de 18 organisations de la société civile et devant l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré, la FNGN recevait le premier prix de reconnaissance (Balo d’or) de la première édition de la nuit de l’exploitant familial en hommage au fondateur Bernard Lédea. Comme pour célébrer les deux Bernard comme on les appelait affectueusement, le co-fondateur des Six ‘S, Bernard LECOMPTE tous se reposant auprès du Seigneur de nos jours a reçu le 2eme prix de reconnaissance
Pour sûr, d’où il est, le fondateur se repose tout serein, confiant que l’arbre qu’il a planté poursuit son développement avec des racines bien solides et des fruits qui continueront d’apaiser la faim de ceux pour qui, il s’est battu toute sa vie. Le cofondateur des SIX « S » (SE SERVIR DE LA SAISON SÈCHE EN SAVANE ET AU SAHEL), feu Bernard LECOMTE avec feu Bernard Lédea Ouédraogo ne croyait bien si bien dire dans son message d’hommage « Réjouissons –nous, nous ses amis d’avoir –nous-mêmes pu profiter de ses capacités et de voir sa passion, les Naams se développer autour de son fils Joël ».
L’atteinte à la sécurité alimentaire reste un combat parsemé d’embûches eu égard aux changements climatiques et à la crise sécuritaire, une nouvelle donne qui exige à Joël Nomewendé et son équipe la libération de leur génie créateur, des efforts d’adaptation et d’innovation pour gagner l’autonomisation des masses laborieuses. Comme une prémonition, l’ancien secrétaire général de la FNGN, Raogo Antoine Sawadogo rendant hommage à celui qu’il considère comme étant son père spirituel avait prévenu « Pour toujours cette organisation des naams fera école ».
Pour rappel, créée en 1967, la FNGN compte 90 unions et 11 inter-unions avec 5260 groupements . Elle compte de nos jours 651 000membres dont 61% de femmes et intervient dans 11 régions, 30 provinces et 1800 villages.
FASO NORD INFO