L’association Héritiers et continuateurs de l’œuvre de Thomas Sankara pour l’Environnement (HCE) a convié ses membres notamment les fils et filles du village de Tibin, à quelques 12 km de Yako dans le Passoré, le samedi 05 aout 2023 pour une plantation d’arbres dans la cour de l’école Saint Dominique Savio, à la mission Catholique de Yako. Une activité organisée en collaboration avec la direction provinciale de l’Environnement, de l’Economie verte et des Changements climatiques du Passoré et du conseil municipal de Yako.
C’est plus d’une centaine d’arbres, notamment des Nimiers, des eucalyptus, des Néré, des cailcedrats, acacia, de Liane goine, baobabs que les planteurs du jour ont mis en terre dans la cour de l’école Saint Dominique Savio appartenant à la mission catholique de Yako. L’objectif des membres de l’association, les Héritiers et continuateurs de l’œuvre de Thomas sankara pour l’Environnement, c’est d’ériger un bosquet en ces lieux. Ainsi pour rappeler et perpétuer la vision du père de la révolution Burkinabé qui avait fait de la protection de l’Environnement son cheval de bataille. Et en la matière, Thomas Sankara a été perspicace, joignant l’acte à la parole.
En témoigne : les trois luttes, notamment l’interdiction de la coupe abusive du bois, de la divagation des animaux et des feux de brousse ; le slogan, un village un bosquet, la généralisation des foyers améliorés, la récole de semences forestières, l’instauration de pépinières villageoises, la remise symbolique d’un foyer et d’un arbre à chaque couple marié. Il avait particulièrement insisté sur la nécessité de planter dans les familles, les villages et les services et aussi au cours des évènements heureux et malheureux. L’on retient que dans le cadre du programme populaire de développement, dix millions d’arbres ont été plantés au Burkina Faso en seulement 15 mois pendant la période révolutionnaire.
Selon Aimé Doulkom représentant du coordonnateur de l’association HCE, Lazare Doulkom, un tel combat mérite d’être valorisé et perpétué. Sankara avait vite compris que la véritable émancipation passe par la capacité de ses citoyens à exploiter judicieusement ses terres et à les protéger d’où cette déclaration lors de son discours du 22 avril 1985 à l’occasion de l’inauguration de l’inspection générale des Eaux et Forêts, dans le cadre de la semaine révolutionnaire du forestier « La lutte contre le désert ne peut se dissocier de la lutte anti-impérialiste. La lutte contre les formes de balkanisation et de domination. La lutte contre le désert est donc une lutte idéologique. Elle est une lutte politique avant d’être autre chose qu’une lutte pratique et technique. Avant d’être seulement un acte, l’acte de planter un arbre ou de s’abstenir de couper un arbre, doit être un acte politique, compris et consciemment compris, faute de quoi nous serons nous-mêmes les agents premiers de ce désert qui nous envahit » avait-t-il martelé.
Engagée ces dernières années à poursuivre la voie tracée par leur idole, Aimé Doulkoum soutient qu’il ne s’agit pas uniquement pour son association de planter des arbres, mais aussi de faire en sorte qu’ils survivent. « Des structures locales de protection et de suivi pour la survie des plants, seront mises en place pour garantir une longue durée de vie des arbres plantés » a –t-il indiqué. Puis d’inviter l’ensemble de la population à garder toujours en mémoire que l’arbre c’est la vie et pour cela il faut le planter et l’entretenir.
Faso nord info