La situation sécuritaire au Yatenga pour ne pas dire dans la région du nord va de mal en pis. Les groupes armés terroristes après avoir vidé plusieurs communes de leurs habitants ont progressé aux alentours de la ville où ils font entendre des tirs d’armes et procèdent à des pillages d’animaux.
Les communes de la province du Lorum déguerpies et inaccessibles, déguerpissement de presque tous les villages de la commune de Tangaye, rupture de l’axe Ouahigouya –Zogoré, agressions et tueries de personnes à Oula et Séguénega, interdiction des communes occupées comme Koumbri, Thiou, Barga de se rendre à Ouahigouya, l’étau se resserre véritablement autour de la capitale de la région du Nord. Malgré la veille permanente des FDS et des VDP, il n’y a pas pour le moment une opération d’envergure dissuadant les envahisseurs. La majorité des villages de la commune rattachés à la commune de Ouahigouya ont plié bagages pour se réfugier dans les 15 secteurs de la ville. Rien que ce mardi 18 juillet 2023, le village de Bissigaye à quelques encablures du camp militaire « Zondoma » s’est vidé de ses habitants suite à une attaque soldée par la mort d’une personne.
Agriculteurs pour la plupart, les populations des différents villages ont abandonné leurs champs de culture à la merci des herbes et de leurs agresseurs. Du coup, Ouahigouya est confrontée à une explosion démographique entrainant une cherté de la vie tant au niveau des logements que des denrées alimentaires. C’est la croix et la bannière pour les déplacés internes pour se trouver des maisons d’habitation. Nombreux s’entassent dans des habitations précaires, si ce n’est à la belle étoile sous les aléas des vents et des pluies.
La population s’étouffe sous la pression des groupes armés terroristes. Un étouffement s’il se prolonge risque d’aboutir à l’asphyxie. Avec l’interdiction des déplacements des populations des villages des communes vers Ouahigouya et les attaques menées à Gourcy aux abords de la route nationale N°2 , la crainte d’un isolement de la ville de Ouahigouya et de celle de Gourcy est grande . Toute chose qui conduira à leur asséchement pour les rendre invivables. C’est dans cette ambiance de doute et de peur que certaines organisations de la société civile (OSC) multiplient les meetings de soutien au gouvernement de la transition et particulièrement au président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré.
Dans cette ambiance de destruction de notre État- nation, c’est bien de sonner la mobilisation autour des dirigeants pour les galvaniser dans leur volonté d’anéantir l’ennemi. Mais si on appelle continuellement à soutenir sans contrepartie du moindre résultat sur le terrain, à la longue cela risque d’irriter bon nombre de ceux qui ont accordé leur confiance aux dirigeants. A l’heure actuelle tout le monde croise les doigts afin que la Transition trouve les bonnes stratégies et les moyens pour nous débarrasser de la « vermine ». Il reste à se demander si les OSC qui se complaisent dans les meetings de soutien agissent de bonne foi. N’ont-t-ils pas d’agendas cachés ? N’y a—t-il pas mieux à faire pour mobiliser les forces vives de la région autour du combat contre l’hydre terroriste que de s’extasier continuellement à travers des meetings ?
Faso nord info