Ouahigouya : Gourmantché, peulh, Samo, Bissa, Gouroussi, Mossis  s’insultent, mangent et dansent

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Dans le but de promouvoir la cohésion sociale et le vivre ensemble, la radio la Voix du paysan a organisé le 13 mai 2023, une journée des communautés au cours de laquelle plusieurs communautés ont magnifié la parenté à plaisanterie dans une ambiance de ripaille  et de démonstration de symboles marquant l’identité de chaque communauté.

Moment de convivialité  , de taquineries, de railleries, c’en était vrai un. Communautés peulh, ressortissants du Mali vivants à Ouahigouya, yarcé, gourmantché, forgeron, samo, benda ; Bissa, Gourounsi ont usé de formules pour traduire le sens de la parenté à plaisanterie.

« Le Yadéga, mangeur de riz » « le gourmantché escroc tapeur de sable » « histoire de couscous de mil et de lait entre peulh et yarcé »  les bissa, ces indigènes italiens insatiables d’arachides, « les samos, ces sauvages vilains et musclés à l’image  des gorilles » chaque communauté a usé de rhétorique et de grossièretés, de sarcasmes   pour confondre son allié à plaisanterie. Joignant l’utile à l’agréable chaque communauté à faire découvrir son savoir-faire en matière d’objets d’arts et de mets locaux.  

 Ce fut une ambiance fusionnelle à la grande joie des invités officiels et des organisateurs. Dans ce contexte d’insécurité où des manipulations sont entretenues pour alimenter  des conflits ethniques et des confrontations entre des communautés, il sied  à entendre le directeur de la radio, Adama Sougouri, de mettre en exergue cette valeur traditionnelle de prévention et de résolution de conflits qu’est la parenté à plaisanterie.   

Les différentes communautés invitées ont loué cette initiative tout en souhaitant qu’elle se tienne  régulièrement. Les intervenants ont tous attesté que les différentes communautés ont toujours vécu en parfaite harmonie durant des lustres dans cette partie du Burkina et il est plus que jamais nécessaire en ces périodes difficiles de valoriser  tous les mécanismes  participant au renforcement des liens.

Adama Sougouri a traduit toute sa reconnaissance à l’UNICEF qui a soutenu la tenue de cette journée. Entre pas de danses, beuverie et dégustation, cette journée de la parenté à plaisanterie a tenu toute ses promesses.

Inoussa Ouédraogo


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