L’Association pour le développement rural ADR a organisé le 26 avril 2023 une cérémonie de remise de vivres et de vêtements à ses membres victimes de l’insécurité, déplacés depuis l’année dernière à Ouahigouya.
Venus de la commune de Thiou et d’autres villages environnants de Ouahigouya, ces membres de l’ADR vivent dans la précarité à Ouahigouya, leur ville d’accueil. Partis précédemment suite aux attaques des groupes armés terroristes, ils n’ont rien pu emporter. Magnifiant la solidarité. L’ADR a mobilisé l’année dernière ses partenaires en Suisse pour venir en aide, aux adhérents de sa structure. Cette année encore, elle a jugé utile de reconduire la même action. Chacun de ses 200 membres a bénéficié d’un sac de riz, d’un sac de maïs, de l’huile, du savon et des vêtements.
A entendre Nazaire Savadogo président de l’ADR, les membres de sa structure, tous des agriculteurs ne peuvent plus pratiquer leurs activités, parce n’étant plus chez eux. C’est pourquoi il a plaidé auprès de ces partenaires pour pouvoir leur apporter ce soutien.
Des partenaires qui ont accordé une oreille attentive au plaidoyer de l’ADR, Nazaire Savadogo cite l’entreprise gaz, RWB, Caritas et Emmaüs, la commune de Pourrentruy, à qui il ne tari pas de remerciements. Il traduit également sa reconnaissance aux autres bonnes volontés qui ont contribué pour l’achat des vivres.
Prenant la parole au nom des bénéficiaires, Adama Ouarmé tout en louant le geste de l’ADR souligne qu’il est venu à point nommé. Il confie que leur condition de vie est encore plus difficile que l’année dernière pour avoir épuisé leurs maigres ressources économiques dans la location des maisons, l’achat de la nourriture, la scolarisation des enfants et leurs soins.
« Nous, on cultivait pendant la saison pluvieuse et on pratiquait la maraichéculture en saison sèche. Maintenant on se retrouve assis à ne rien faire. Vous comprendrez que c’est difficile pour nous » explique Adama Ouarmé. Il traduit toute la reconnaissance des bénéficiaires à l’ADR en ces termes « Quand tu es membre d’une structure et celle-ci reste toujours à tes chevets quand tu as des problèmes, on est comme l’impression d’être en famille. Cela montre également que ceux qui dirigent sont responsables et soucieux du bien-être de leurs membres. Ca nous ragaillardi de voir que l’équipe dirigeante de l’ADR partage nos souffrances et tente de nous aider à les résoudre ».
Tout en priant que l’insécurité prenne fin pour que les membres de l’ADR puissent retourner tranquillement chez eux, Nazaire Savadogo pensent à leurs réinstallation et stabilisation dans leurs villages. « Même quand ils vont retourner chez eux, il faut un accompagnement pour qu’ils puissent se réinstaller et reprendre leurs activités. L’ADR compte sur ses partenaires pour permettre aux déplacés de vivre décemment sur leurs sites d’accueils et également leur permettre de reprendre leurs activités chez eux quand le moment de leur retour sera annoncé » plaide Nazaire Sawadogo.
FASO NORD INFO
