L’Unité d’Action syndicale Section Yatenga a tenu une Conférence publique à l’occasion de la Journée internationale du travail ce lundi 01 mai 2023 au siège de l’Ecole démocratique et populaire (EDP). Une Conférence qui a réuni le syndicat des travailleurs et des mouvements et organisations de masse. Mais avant tout, les Travailleurs ont remis un cahier de doléances au haut-commissaire de la province du Yatenga.
En cette matinée du lundi 1er mai 2023, journée internationale du travail, c’est autour de 9 h 00 qu’une délégation de l’Unité d’action syndicale du Yatenga avec à sa tête Cheick Abdou Dramane Ouédraogo a démarré du siège de l’école démocratique et populaire (EDP) pour la remise de la plateforme revendicative au Haut-commissaire de la province du Yatenga. Entre autres points de cette plateforme, la résolution durable des problèmes d’eau et d’électricité au CHUR de Ouahigouya, l’application pure et relecture des textes portant prises en charge de la restauration et transport de tous les candidats au CEP, l’interdiction des nuisances sonores et les débits de boissons à coté des Etablissements scolaires ,le bitumage des axes principales reliant Ouahigouya et les autres villes.
Après s’être sacrifiés à ce rituel, les organisateurs ont donné le top de départ de la conférence publique sur le thème « la gouvernance, les conditions de vie, de Travail, et d’Etude dans un contexte de guerre civile aux multiples effets néfastes ». A l’entame de la Conférence, Cheik Abdoul Ouédraogo caractérise la crise sécuritaire du Burkina Faso. « Dans notre pays la crise sécuritaire s’est muée en guerre civile réactionnaire et est couplée d’une vie chère sans précédent dans un environnement politique très mouvementé », déclare-t-il. Chose qui est à l’origine des égarements de certains militants et d’une gouvernance qui témoigne de l’exacerbation des rivalités internes dans notre pays, estime le Porte-parole des Travailleurs.
Le communicateur Gaston Bassiga s’est appesanti sur le contexte actuel de crise sécuritaire qu’il qualifie de guerre civile réactionnaire. Ceci se traduisant par un conflit armé dans lequel « il y a des groupes armés et il se trouve aussi que dans ces groupes là il y a des burkinabé qui ont pris des armes contre des Burkinabé », indique-t-il avant de poursuivre que « la guerre oppose deux camps aux intérêts antagonistes à savoir le camp impérialiste avec les groupes armés terroristes et le camp du peuple », fait -t-il remarquer
A l’issue de sa communication, les participants se sont prononcés sur de multiples questions liées à la marche de notre pays. Nebila Bationo lui en appelle à l’unité pour combattre le terrorisme sans oublier la nécessité d’armer le peuple afin de vaincre le terrorisme mais précise « de ne pas inféoder ce dernier à l’Armée. » « Le MPP a refusé [d’armer le peuple] mais aujourd’hui, il n’est pas tard. Il faut le faire, parce que c’est le peuple qui connait mieux le terrain. », explique-t-il.
L’Unité d’action syndicale tout en déplorant les violations de Droits humains marquées par les exactions, les enlèvements, les exécutions extra-judiciaires appellent aux autorités de la Transition à faire respecter les conventions ratifiées sur les droits humains.
Archange KOARA