Drame de Karma dans le Yatenga : 147 morts inhumés dans quatre fosses communes.

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Tristesse, désolation, indignation, sont les caractéristiques de l’atmosphère au siège du MBDHP/Yatenga, cadre ayant servi pour la tenue de la conférence de presse des ressortissants et rescapés des tueries de Karma. C’était ce samedi 29 avril 2023 en présence des hommes de média et des OSC dont le CISC qui a remis une tonne de vivres et 200.000 FCFA aux victimes.

Avant de procéder à la lecture de la déclaration liminaire, les organisateurs de la rencontre ont fait observer une minute de silence à la mémoire des FDS tombés à Ougarou le 27 avril courant, et toutes les victimes du terrorisme dans notre pays. Selon M. Daouda Belem, ressortissant de Karma et conférencier, après le déguerpissement par les groupes armés terroristes des villages comme Aorèma, Youba, le village de Karma était le premier village habité sur l’axe Ouahigouya-Barga (chef-lieu de la commune dont relève Karma). A en croire Belem, « Le village a été encerclé tôt le matin par des hommes en tenues militaires burkinabè, lourdement armés et abord de motos, de pick-up et de véhicules blindés. Les villageois se sont d’abord réjouis de leur arrivée, mais leur joie a été rapidement brisée par des coups de feu. »

C’est dans ce contexte que « Les habitants ont fui, pour la plupart dans leurs concessions, mais ont été rattrapés par les hommes armés et mis en groupes. Plusieurs groupes ont été exécutés sur place, y compris des blessés laissés pour mort qui tentaient de fuir », précise Belem dans sa lecture.

Selon le présidium, l’holocauste a duré pendant six heures au sein du village de Karma peuplé de 895 habitants selon les données du recensement de 2019. Les conférenciers ont ajouté que des villages voisins de Karma ont subi le courroux de ces hommes armés. « Ces hommes ont continué leurs activités criminelles dans d’autres villages comme Dinguiri (trois morts), Kèrga (trois morts) et Ramdola (trois morts). » Pour les organisateurs, cette conférence est une invite aux autorités du Burkina Faso à faire toute la lumière sur ce massacre afin d’éviter d’autres situations similaires de Karma.

En rappel, le gouvernement, à travers un communiqué a promis  la manifestation de la vérité et ce après le communiqué du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Ouahigouya.

Inamé K Norbert


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